Les premières communications en santé de la reproduction s’adressaient à une cible globale. Et les jeunes, en quête de supports et de messages identitaires, avaient du mal à se retrouver dans ces campagnes de sensibilisation tous azimuts. D’où leur inefficacité, qui d’ailleurs se traduisait par l’inexorable expansion de la pandémie, notamment chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans.
Grâce à la loi de 1990 favorisant la liberté d’association au Cameroun, l’IRESCO voit le jour et la recherche aidant, procède à la segmentation de la cible. C’est alors que son département de communication pour le changement de comportements conçoit des campagnes de communication, fondées sur une stratégie média qui allie à la fois des supports scriptovisuel, audiovisuel et cybernétique. Les campagnes multimédia « sauvons l’innocence » et « le sexe, ça peut attendre », respectivement lancées en 2006 et en 2007 lors de l’initiative « Vacances sans sida », sous l’égide du Comité National de Lutte contre le Sida, en constituent la preuve. Elles mettent un accent particulier sur le dépistage prénuptial et l’abstinence, comme moyen de lutte contre le VIH, sans pour autant exclure les autres méthodes de prévention telles que le préservatif.
De plus, cette approche, sans doute novatrice, et pertinente, positionne l’IRESCO comme un annonceur majeur en santé de la reproduction des jeunes et des adolescents au Cameroun. Compte tenu des expériences vécues à ailleurs, à l’instar de l’Ouganda, l’IRESCO reste convaincu que les programmes de communication pour le changement de comportements peuvent contribuer à infléchir la montée en flèche de la pandémie du Sida. Une vision qui explique ses inlassables efforts en la matière.
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